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Dossier à jour de la loi de finances pour 2024

Dossier de synthèse

Le déroulement de la procédure devant le Tribunal d'Instance

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1. La compétence du Tribunal d'Instance

Le tribunal d'instance est compétent en matière civile. Il n'a donc pas compétence pour les affaires commerciales ni pour les affaires administratives.

L'incompétence des juridictions administratives et judiciaires est d'ordre public. Les juges peuvent donc relever d'office l'incompétence. Par contre, la compétence territoriale ou matérielle n'est pas d'ordre public et ne peut donc être relevée d'office par le juge, c'est à l'une des parties de soulever l'incompétence lorsque le TI saisi n'est pas territorialement compétent (ce n'est pas le TI du lieu du domicile du défendeur par exemple).

Le Tribunal d'Instance connaît de toutes les actions personnelles ou mobilières, de nature civile, d'une valeur supérieure à 4 000 euros et inférieure ou égale à 10 000 euros (article L.221-4 du code de l'organisation judiciaire).

Le TI est également compétent pour une multitude de cas. Les articles R.221-3 et suivants du code de l'organisation judiciaire énumère les matières et litiges qui doivent être portés devant le TI, à l'exclusion de toute autre juridiction (par exemple, actions aux fins d'expulsion des occupants sans droit ni titre des immeubles à usage d'habitation, demandes de mainlevée de l'opposition frappant les titres perdus ou volés, contestations sur les conditions des funérailles…).

Dans certains de ces cas, le taux de ressort s'applique (ex : cas du crédit à la consommation), c'est-à-dire que, lorsqu'il statue sur un litige d'un montant inférieur à 4 000 euros (taux de compétence de la cour d'appel), le TI statue en premier et dernier ressort. Dans ce cas, sa décision n'est pas susceptible d'appel.

En effet, l'article R. 221-4 du COJ énonce que « Toutefois, lorsqu'il est appelé à connaître, en matière civile, d'une action personnelle ou mobilière portant sur une demande dont le montant est inférieur ou égal à la somme de 4 000 euros ou sur une demande indéterminée qui a pour origine l'exécution d'une obligation dont le montant est inférieur ou égal à cette somme, le tribunal d'instance statue en dernier ressort. »

Dans d'autres cas, le taux de ressort n'est pas applicable, la loi énonçant alors elle-même s'il y a possibilité d'appel ou non (par exemple, en matière de contentieux électoral, il n'y a pas de possibilité d'appel alors qu'en matière de contentieux des funérailles, l'appel est possible).

Pour définir le taux de ressort, il faut prendre en compte le montant de la demande mais pas les dépends (frais de procédure, indemnités dues aux témoins, les honoraires des experts, et les émoluments dues aux officiers ministériels…), ni les intérêts courants au jour de l'assignation.

Le TI comporte également des formations particulières. Ainsi, il dispose d'une formation des référés et des requêtes, compétente dans les limites de la compétence du TI. De même, un juge du TI fait office de juge des tutelles.

Des juridictions d'exception sont compétentes pour traiter des affaires particulières qui leur sont expressément affectées par le législateur.

Quand un problème de compétence se pose entre une juridiction spécialisée et le TI, il faut tenir compte :

- de la matière

Par exemple, le droit de la consommation.

Mais il n'est pas toujours évident de délimiter les matières, de définir la matière de l'affaire.

- du montant

Pour le tribunal d'instance, il faut prendre en compte à la fois la matière et le montant du litige.

Un décret du 29 décembre 2009 est venu modifier les règles de répartition des compétences entre le tribunal de grande instance et le tribunal d'instance.

En outre, le tribunal d'instance connaît :

- des actions tendant à l'expulsion des personnes qui occupent aux fins d'habitation des immeubles bâtis, sans droit ni titre (article R.221-5 du Code de l'organisation judiciaire) ;

- sous réserve de la compétence de la juridiction de proximité, des contestations concernant le paiement, la garantie ou le remboursement des créances de toute nature recouvrées par l'administration des douanes et les autres affaires de douanes (article R.221-18 du COJ) ;

- des actions relatives à l'inscription et à la radiation sur le fichier national recensant les informations sur les incidents de paiement caractérisés liés aux crédits accordés aux personnes physiques pour des besoins non professionnels (FICP) (article R.221-39-1 du COJ).

De plus, l'article R.221-15 du COJ dispose que, sous réserve de la compétence de la juridiction de proximité, le tribunal d'instance connaît :

- des litiges relatifs à la vente des objets abandonnés chez les hôteliers ou logeurs, dans les garde-meubles ou chez tout dépositaire, des objets confiés à des ouvriers, industriels ou artisans pour être travaillés, réparés ou mis en garde et des objets confiés à des entrepreneurs de transport et non réclamés, ainsi qu'au paiement des sommes dues à ces différents détenteurs ;

- des actions entre les transporteurs et les expéditeurs ou les destinataires relatives aux indemnités pour perte, avarie, détournement des colis et bagages, y compris les colis postaux, ou pour retard dans la livraison ; ces indemnités ne pourront excéder les tarifs prévus aux conventions intervenues entre les transporteurs concessionnaires et l'Etat.

L'article 128 de la loi n° 2013-1278 du 29 décembre 2013 de finance pour 2014 abroge au 1er janvier 2014 la contribution pour l'aide juridique ( CGI, art. 1635 bis Q ). Le décret n° 2013-1280 du 29 décembre 2013 précise les modalités de mise en œuvre de cette suppression et abroge au 1er janvier 2014 les dispositions relatives à la contribution pour l'aide juridique. Néanmoins, pour les instances introduites avant cette date, le dispositif réglementaire reste applicable.



Remarque : La loi n°2011-1862 du 13 décembre 2011 est venue améliorer la répartition de certains contentieux entre le Tribunal de Grande Instance (TGI) et le Tribunal d'Instance (TI).

Ainsi, à compter du 1er janvier 2013, selon le montant du litige, les compétences pour certains domaines sont réparties entre TI et TGI. Il s'agit notamment des indemnisations du préjudice liées au classement de biens mobiliers au titre des monuments historiques, en matière de vente d'objets laissés en gage ou abandonnés.
Le Tribunal d'instance sera par ailleurs compétent pour la réalisation d'acte de notoriété en matière de filiation.

> Voir tous les dossiers sur le thème : Les différentes juridictions et la procédure

LES COMMENTAIRES
TKELE 20/05/2017 À 05:06:41

Bon plate forme de documentation.

MARIA DAS DORESLE 15/07/2016 À 14:39:21

interessant

VINCENTLE 06/07/2015 À 10:08:07

Documents explicités de façon très claire.
Réellement utile pour être renseigné,merci à tous celles et ceux qui y ont participé.

BABACAR SEDIKHLE 11/07/2014 À 10:41:23

LES OUTILS PROPOSES SONT HYPER IMPORTANTS. MERCI

PATRICKLE 13/04/2012 À 15:36:14

Le déroulement de la procédure devant le Tribunal d'Instance

JMLE 24/08/2011 À 09:57:42

Information nous permettant d'y voir un peu plus clair !

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Modifié le 03/01/2014 à 10:15:33

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