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Droit du travail

Demission sans perdre le droit aux assedic
Démission

Bonjour,

Je suis actuellement en congés parental, et je doit reprendre mon poste le 1er novembre 2012.

je souhaiterai démissionner car les horaires de mon entreprises ainsi que les temps de parcours (1h par trajet) ne sont plus compatible avec ma vie de famille (3 enfants).

Existe t-il une possibilité de démissionner pour ses raisons là, sans perdre le droit aux assedic, car cela fait 9 ans que je travail dans cette entreprise, ou y a t-il une autre option pour moi sans faire appel à la rupture conventionnel.

Merci d'avance pour votre réponse.

DE PAIVA Elisabeth


Question posée le 01/06/2012

Par Elisabeth

Département : Essonne (91)


Mots clés de cette question :AREassédicdémission allocation chômagedémission et doit au chômagedémission légitimedémission pour s’occuper de ses enfantsdémission sans perdre ses droits au chômagedémissions légitimesdroit aux indemnités de chômage
Date de la réponse : le 01/06/2012


Bonjour,

En principe, seules les personnes involontairement privées d'emploi (licenciement, fin de CDD par exemple) peuvent bénéficier de l'allocation chômage. Il en résulte que par principe, la démission, départ volontaire à l'initiative du salarié, ne peut pas ouvrir droit au chômage.

Il existe, néanmoins, des démissions considérées comme " légitimes " qui permettent de percevoir une indemnisation de Pôle Emploi. Les cas de démission légitime sont fixés par l'arrêté du 15 juin 2011 portant agrément des accords d'application numérotés 1 à 24 relatifs à la convention du 6 mai 2011 relative à l'indemnisation du chômage : accord d'application n°14. La démission d'un poste de travail pour s'occuper d'un enfant ne fait pas partie de la liste établie par l'accord précité.

Ainsi, la démission pour s'occuper de ses enfants ne donne pas droit aux Assedics. Pour être indemnisé il convient de s'inscrire puis de demander le réexamen de sa situation au bout de 121 jours. Une commission régionale de Pôle emploi étudiera alors le dossier pour accorder ou non des allocations chômage.

Cordialement,

Date de la réponse : le 04/06/2012

Bonjour,

Il existe quelques cas de "démission légitime" pour Pôle emploi qui permettent au salarié démissionnaire de conserver son droit aux indemnités de chômage (ci-après).

La forme est un peu indigeste mais je n'ai pas la possibilité de vous communiquer la circulaire format PDF.

Vous pouvez en savoir plus sur info-unedic.org

Bien Cordialement,

Accord d’application n° 14 du 19 février 2009
pris pour l’application des articles 2, 4 e) et 9 § 2 b) du règlement
Cas de démission considérés comme légitimes
Chapitre 1 -
§ 1er - Est réputée légitime, la démission
a) du salarié âgé de moins de 18 ans qui rompt son contrat de travail pour suivre ses ascendants ou la personne qui exerce la puissance parentale ;
b) du salarié qui rompt son contrat de travail pour suivre son conjoint qui change de lieu de résidence pour exercer un nouvel emploi, salarié ou non salarié.
Le nouvel emploi peut notamment :
- être occupé à la suite d'une mutation au sein d'une entreprise ;
- être la conséquence d'un changement d'employeur décidé par l'intéressé ;
- correspondre à l'entrée dans une nouvelle entreprise par un travailleur qui était antérieurement privé d'activité ;
c) du salarié qui rompt son contrat de travail et dont le départ s’explique par son mariage ou la conclusion d'un pacte civil de solidarité entraînant un changement de lieu de résidence de l’intéressé, dès lors que moins de 2 mois s’écoulent entre la date de la démission ou de la fin du contrat de travail et la date du mariage ou de la conclusion du pacte civil de solidarité.
§ 2 - Est réputée légitime, la rupture à l'initiative du salarié, d'un contrat emploi-solidarité ou d'un contrat d'insertion par l'activité, d'un contrat emploi jeunes pour exercer un nouvel emploi ou pour suivre une action de formation.
Est également réputée légitime, la rupture à l'initiative du salarié d'un contrat initiative-emploi (CIE) à durée déterminée, d'un contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE), d'un contrat d'avenir (CA), d'un contrat insertion-revenu minimum d'activité (CIRMA) ou d’un contrat unique d’insertion pour exercer un emploi sous contrat de travail à durée déterminée d’au moins 6 mois ou sous contrat de travail à durée indéterminée ou pour suivre une action de formation qualifiante au sens des 4 premiers alinéas de l’Article L. 6314-1.
§ 3 - Est réputé légitime pour l’application de l’article 9 § 2, le départ volontaire de la dernière activité professionnelle salariée.
Cette présomption s’applique dans le cadre des annexes au règlement à l’exception des annexes VIII et X.
Chapitre 2 -
Sont également considérées comme légitimes, les ruptures à l'initiative du salarié intervenues dans les situations suivantes :
§ 1er - La démission intervenue pour cause de non-paiement des salaires pour des périodes de travail effectuées, à condition que l'intéressé justifie d'une ordonnance de référé lui allouant une provision de sommes correspondant à des arriérés de salaires.
§ 2 - La démission intervenue à la suite d'un acte susceptible d'être délictueux dont le salarié déclare avoir été victime à l'occasion de l'exécution de son contrat de travail et pour lequel il justifie avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République.
§ 3 - La démission intervenue pour cause de changement de résidence justifié par une situation où le salarié est victime de violences conjugales et pour laquelle il justifie avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République.
§ 4 - Le salarié qui, postérieurement à un licenciement ou à une fin de contrat de travail à durée déterminée n'ayant pas donné lieu à une inscription comme demandeur d'emploi, entreprend une activité à laquelle il met fin volontairement au cours ou au terme d’une période n’excédant pas 91 jours.
§ 5 - Le salarié qui justifie de 3 années d'affiliation continue au sens de l'article 3 et qui quitte volontairement son emploi pour reprendre une activité salariée à durée indéterminée, concrétisée par une embauche effective, à laquelle l'employeur met fin avant l'expiration d'un délai de 91 jours.
§ 6 - Lorsque le contrat de travail dit "de couple ou indivisible" comporte une clause de résiliation automatique, la cessation du contrat de travail est réputée légitime si le salarié quitte son emploi du fait du licenciement ou de la mise à la retraite de son conjoint par l'employeur.
§ 7 - La démission du salarié motivée par l'une des circonstances visée à l'article L. 7112-5 du code du travail à condition qu'il y ait eu versement effectif de l'indemnité prévue aux articles L. 7112-3 et L. 7112
-4 du code du travail.
§ 8 - Le salarié qui quitte son emploi pour conclure un ou plusieurs contrats de volontariat de solidarité internationale pour une ou plusieurs missions de volontariat de solidarité internationale ou un contrat de volontariat associatif pour une ou plusieurs missions de volontariat associatif d'une durée continue minimale d'un an.
Cette disposition s'applique également lorsque la mission a été interrompue avant l'expiration de la durée minimale continue d'un an d'engagement prévue initialement par le contrat de volontariat de solidarité internationale.
§ 9 - Le salarié qui a quitté son emploi, et qui n’a pas été admis au bénéfice de l’allocation, pour créer ou reprendre une entreprise dont l'activité a donné lieu aux formalités de publicité requises par la loi, et dont l’activité cesse pour des raisons indépendantes de la volonté du créateur ou du repreneur.
Signataires : MEDEF, C.G.P.M.E., U.P.A., C.F.D.T.

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