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Rapport sur la prévention de la délinquance des mineurs : Parents c'est à vous de jouer!

Publié par Documentissime le 03/11/2010 | Lu 8048 fois | 0 réaction

« Tout faire pour que le gamin en difficulté ne bascule pas », voici la principale préconisation du secrétaire d'Etat à la Justice, Jean-Marie Bockel, dans son rapport sur la prévention de la délinquance juvénile, remis aujourd'hui même au Président de la République. Hier matin, il a consenti à en dévoiler les grandes lignes, sur l'antenne d'Europe 1. Une mesure phare peut être relevée dans ce rapport : il s'agira de presser davantage les géniteurs dans l'implication de leur rôle de parent, pour prévenir la délinquance des mineurs. Par ailleurs, il est indispensable de consolider la politique de prévention, qui doit être « la plus en amont possible », selon les termes de Monsieur Bockel.

Parents, un métier à part entière …

Parce que les missions des autorités publiques restent un travail d’équipe, en début d’année, le jeudi 18 février 2010, Jean-Marie Bockel s’était vu remettre un rapport sur la prévention de la délinquance des mineurs par Monsieur Jean-Yves Ruestch, responsable du service « Prévention Citoyenneté » de la ville de Mulhouse.

Ce rapport identifiait les bonnes initiatives locales en matière de prévention de la délinquance des mineurs, tout en développant des propositions, applicables au niveau national.

En respect de la hiérarchie, il appartient au secrétaire d’Etat à la Justice de remettre aujourd’hui son rapport en matière de prévention de la délinquance des jeunes, au Président de la République, Nicolas Sarkozy.

Face à la recrudescence de la délinquance des mineurs, notamment au cours des manifestations de la réforme des retraites, le rapport du secrétaire d’Etat se veut positif, puisque Monsieur Bockel considère « qu’il n’y a pas de fatalité ». Il insiste toutefois sur l’importance du rôle des parents dans la prévention de la délinquance des jeunes et invite certaines familles, selon ses propres termes, « à se bouger ».

L’idée serait d’enseigner aux parents l’éducation des enfants. Selon le secrétaire d’Etat, il existerait déjà dans certains départements français un véritable « savoir faire » en matière d’apprentissage par les parents de leurs rôles d’éducateurs pour leurs enfants. Par exemple, dans les Alpes-Maritimes, le contrat de responsabilité parentale a été généralisé.

Ce contrat rappelle les obligations des titulaires de l'autorité parentale et comporte toute mesure d'aide et d'action sociale de nature à remédier à la situation. Il peut être proposé aux parents par le président du conseil général, de leur propre initiative ou sur saisine de certaines autorités. Il est surtout préconisé en cas d’absentéisme scolaire, de trouble porté au fonctionnement d'un établissement scolaire, ou de toute autre difficulté liée à une carence de l'autorité parentale.

Monsieur Bockel constate qu’en vingt ans, tout a pullulé en matière de délinquance juvénile : des actes « de plus en plus violents » par des délinquants de « plus en plus jeunes » et des filles qui prennent de plus en plus le mauvais exemple des garçons …

L’Allemagne, toujours l’exemple à suivre ?

Le secrétaire d’Etat indique néanmoins qu’en aucun cas il ne souhaite « mettre toute la pression sur les parents » !

En effet,quinze pistes ont été avancées dans ce rapport  pour endiguer une violence de plus en plus accrue chez les jeunes, qui a augmenté de 118 % en vingt ans.

Monsieur Bockel se veut pragmatique : un « tableau clair de qui fait quoi » doit être dressé dans chaque juridiction, ou chaque département. Chacun de ces départements et chacune des ces juridictions devront prendre exemple les uns sur les autres, afin de recopier le bon exemple à suivre. Le secrétaire d’Etat félicite en effet certaines municipalités pour leurs « bonnes pratiques », qui assurent une prise en charge d’un mineur marginalisé dans le milieu scolaire.

Jean-Marie Bockel applaudit également une initiative berlinoise : les jeunes « qui sont juste avant la case prison, c'est-à-dire des jeunes qui ont beaucoup de problèmes de violence et qui ont d'ailleurs eux-mêmes fait beaucoup de bêtises, on met en place après l'école des petits groupes de six à dix et on leur fait suivre des stages antiviolence de 4/5 heures par jour, pendant trois, quatre mois ».

Ainsi l’Allemagne pour éviter que ses jeunes citoyens basculent dans la violence, les accompagne tout au long de leur vie scolaire en veillant à ce qu’ils n’en soient jamais exclus. Pour Monsieur Bockel, « C'est efficace puisque deux gamins sur trois ne recommencent pas ».


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