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Procès Viguier : la baby-sitter a menti sous l'influence de l'amant

Publié par Documentissime le 20/04/2010 | Lu 6844 fois | 0 réaction

Le 27 février 2000, Suzanne Blanch-Viguier, la femme de Jacques Viguier, professeur de droit à Toulouse, disparaît dans de mystérieuses circonstances. Son corps n'a, à ce jour, pas été retrouvé. Jacques Viguier est néanmoins poursuivi pour le meurtre de son épouse. Son procès se tient en avril 2009 devant la Cour d'assises de la Haute-Garonne. Le 30 avril 2009, il est acquitté, les juges n'ayant pas retenu sa culpabilité. Aujourd'hui, l'affaire revient sur le devant de la scène, Jacques Viguier est actuellement rejugé en appel à Albi.

Jacques Viguier se retrouve de nouveau face à la justice française en raison de l’appel interjeté en mai 2009 par le procureur général de Toulouse suite au verdict d’acquittement.

L’année dernière, les jurés n'avaient pas retenu la culpabilité du professeur de 51 ans concernant le meurtre de sa femme Suzanne, après deux semaines de procès où il comparaissait libre. Jacques Viguier, père de trois enfants, a toujours nié avoir tué son épouse.

Le procès en appel qui se déroule actuellement a connu de multiples rebondissements. L’amant de Suzanne Blanch-Viguier, Olivier Durandet, a été placé en garde à vue la semaine dernière dans le cadre d'une enquête pour subornation de témoin, après l'aveu de mensonge d'un témoin.

Séverine Lacoste, baby-sitter des enfants du couple Viguier et témoin au procès, a en effet, avoué avoir menti à l'audience. Elle avait dit aux enquêteurs s'être rendue seule au domicile des Viguier, deux jours après la disparition de Suzanne en février 2000 alors qu’elle était en réalité accompagnée par Olivier Durandet, l’amant de la disparue. Suite à cette révélation, elle a été placée en garde à vue pour faux témoignage.

L’amant et la baby-sitter sont tous deux sortis de garde à vue mais « il résulte de leurs auditions que l'un et l'autre se sont effectivement rencontrés à plusieurs reprises la semaine passée pour convenir ensemble de dire que la visite effectuée par Monsieur Durandet dans la maison des Viguier n'avait pas eu lieu » a précisé le procureur.

« Le témoignage de Monsieur Durandet, qui était déjà attendu avec impatience le 15 mars, est désormais attendu de manière ardente pour que celui-ci s'explique de la façon la plus détaillée possible sur les conditions dans lesquelles il est intervenu pour mener une espèce d'enquête d'investigation personnelle dans ce dossier, dont on peut considérer qu'elle a peut-être été de nature à polluer la recherche de la vérité » a ajouté le procureur.

Olivier Durandet a admis avoir demandé à la jeune femme de ne pas faire mention à la police de sa troisième visite au domicile des Viguier, assurant qu’il était seulement venu chercher quelque chose qui pourrait le rassurer, en aucun cas, pour prendre ou emporter quoi que ce soit.

Il aurait justifié cela par le fait que si Jacques Viguier avait appris l’existence de ses visites, il n’aurait plus eu de nouvelles ni de contact avec la famille Viguier, or Olivier Durandet était l’amant de Suzanne depuis 1998 et connaissait bien les enfants du couple Viguier.


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