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Le Web 2.0 dope la consommation d'alcool

Publié par Documentissime le 18/06/2010 | Lu 6271 fois | 0 réaction

On accuse le web de tous les maux, et c'est aujourd'hui l'incitation à la consommation d'alcool qui est en ligne de mire. Il y a quelques semaines, des dizaines d'apéros géants étaient organisés via le réseau social Facebook. Aujourd'hui, bien que le phénomène soit retombé, l'alcool est toujours aussi présent sur la toile. « Au moins un de mes amis est alcoolique » ou « il vaut mieux être saoul que con, ça dure moins longtemps! » ne sont que des exemples de groupes auxquels les jeunes adhèrent via leur profil facebook.

Facebook pointé du doigt

 

Le réseau social aux 400 millions de membres a été pointé du doigt lors de la vague des apéros géants. Ce site dit « 2.0 » car collaboratif était accusé d’aider à l’organisation de beuveries géantes au cœur des plus grandes agglomérations françaises. La responsabilité de la société avait même été recherchée avant d’être écartée (lire nos articles Apéros Facebook: Qui est responsable? et Apéros géants Facebook "Il faut apprécier au cas par cas").

 

Aujourd’hui, encore 1.500 groupes mentionnent le terme « alcool » sur le site Facebook, d’après les statistiques publiées par l’Association Avenir Santé. L’outil, mis à disposition de tous les internautes, permet de réunir de nombreux jeunes. Certains groupes relatifs à l’alcool comptent plus de 600.000 fans en France, et ceci sans aucun contrôle.

 

Cependant, Facebook ne doit pas être considéré comme étant le seul responsable. En effet, la machine Internettoute entière permet l’incitation facile à la consommation d’alcool. Récemment, on a vu débarquer sur Internet un soda permettant d’atténuer les méfaits de la gueule de bois, avant même que ce produit ne soit mis en rayons.

 

Un législateur désemparé

 

Tout comme pour les apéros géants, la responsabilité de Facebook peut difficilement être recherchée. Sur certaines pages, les marques des produits sont clairement citées et l’adresse où les trouver y figure. « Or cette publicité informelle est difficile à combattre avec les armes juridiques habituelles », précise Alain Rigaud, président de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA). Et l’adoption en juillet 2009 de la loi légalisant la publicité sur Internet n’a rien arrangé à cette situation, même si les associations reconnaissent que cette loi n’a néanmoins pas eu l’effet dévastateur redouté.

 

Une politique efficace

 

Il n’y a pas eu besoin de dispositions législatives pour mettre fin à la vague des apéros géants. Après les premiers apéros qui ont surpris les autorités, celles-ci ont décidé de réagir en encadrant ces apéros géants d’importants dispositifs de sécurité ou parfois même en les interdisant par le biais de décrets. Une victoire pour le gouvernement qui a vu le soufflet rapidement retomber. Il faut dire que les convocations au commissariat en ont dissuadé plus d’un.

 

Alcool et Internet : qui provoque l’autre ?

 

Il est toujours facile de tirer à boulets rouges sur un responsable. Internet est un formidable outil de communication qui, selon son usage, peut se révéler dangereux. Il ne faut cependant pas oublier que si la consommation d’alcool est favorisée par Internet, celui-ci n’en est pas responsable. En effet, les internautes font l’Internet et consomment de l’alcool même sans Internet. Ne serait-il pas judicieux de s’attaquer à la source du problème avant de s’attaquer à ses moyens de diffusion ?


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