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Des collégiens sanctionnés pour des insultes sur facebook

Publié par Documentissime le 21/04/2010 | Lu 7999 fois | 0 réaction

Suite à des propos diffusés sur facebook à l'encontre d'une de leurs professeurs, quatre collégiens ont été sanctionnés pour diffamation. Ils devront ainsi effectuer un stage de citoyenneté. Ce stage à valeur pédagogique a pour objectif de leur apprendre à respecter l'autorité et à faire preuve de davantage de tolérance. Ce n'est pas la première fois qu'une affaire relative aux dérives de facebook intéresse l'actualité. En effet, avec le développement des réseaux sociaux, tels facebook ou twitter, de plus en plus de personnes dévoilent leur vie privée ou s'expriment sur la toile sans nécessairement apprécier les risques qu'ils encourent, que ce soit en termes de sanctions ou d'atteintes à leur intimité, image ou autre.

Un stage de citoyenneté pour avoir insulté un professeur sur facebook

Quatre collégiens de Haute-Savoie âgés de 14 et 15 ans ont utilisés le site Internet facebook pour prononcer des insultes envers leurs professeurs.

Pour eux, cet acte totalement anodin ne leur faisait courir aucun risque. Il s’agissait plus d’une plaisanterie. Pourtant ils ont été condamnés par le parquet de Bonneville à effectuer un stage de citoyenneté.

Le 25 janvier dernier, deux enseignants du collège dans lequel étaient scolarisés les élèves avaient en effet déposé une plainte reprochant à ceux-ci des propos homophobes.

Ces propos avaient été tenus lors d’une conversation privée sur le site communautaire mais avaient par la suite été également déplacés sur le blog de l’établissement scolaire. La direction avait alors décidé d’exclure ces collégiens une semaine.

 

Une vie privée qui l’est de moins en moins avec Internet…

Avec les sites comme facebook, la vie privée se trouve davantage exposée qu’auparavant. On retrouve en effet des photos ou des vidéos qui à l’origine devaient rester privées mais qui malheureusement (ou volontairement) se retrouvent sur le net.

Il est tellement facile de se créer un profil sur ce site et de naviguer ensuite sur celui de ses amis ou contacts que les internautes ne se méfient pas des risques proches ou lointains qu’ils peuvent encourir. Ils complètent ainsi leur page facebook en y plaçant des photos ou autres informations personnelles.

 

A la base, facebook permet notamment de reprendre contact avec d’anciens camarades et de partager avec ses contacts et amis des photos, des évènements, groupes ou autres informations.

Le problème se situe au niveau de la vie privée. Certains recruteurs par exemple n’hésitent pas à aller faire un tour sur facebook au moment du recrutement de leurs collaborateurs et à écarter de la procédure ceux qui auraient des photos ou informations gênantes, peu sérieuses.

Cette pratique est courante et peut être compréhensible. Ce qui est choquant ce n’est pas tant la curiosité mais plus les dérives liées aux insultes, photos à caractère attentatoire à la vie privée voire intime et autres scandales.

En janvier dernier, plusieurs groupes pédophiles ont ainsi été crées sur facebook. Evidemment, ils l’étaient de façon indirecte, sur le ton de l’humour mais où se situe la limite entre l’humour et la dérive…

La question qui découle de ce genre de pratiques est celle de la liberté d’expression. Aux Etats-Unis, il semble que pour les insultes prononcées à l’encontre de professeurs, la tolérance soit plus importante qu’en France. Pour des faits similaires à ceux exposés précédemment, il avait effectivement été considéré que les propos relevaient de la liberté d’expression, non de la diffamation.


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