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Accidents et indemnisations

Art. r.4127-37/assister moralement
Accident médical (hôpital, clinique, médecin...)

Bonjour,
L'Article R.4127-37 I. stipule que "le mèdecin doit ... assister moralement" le malade. Y-a-t-il une position des juridictions (Civ, adm) ou du Conseil de l'ordre des médecins sur cette notion d'"assistance morale".
Quel en est le contenu?
Merci


Question posée le 04/04/2013

Par Francy

Département : (97)


Mots clés de cette question :assistance moraleserment d'hypocratesouffrance du malade
Date de la réponse : le 05/04/2013

Bonjour,

L’assistance morale à un malade est spécifiée dans le titre I de l’article R.4137-37 du code de la santé publique, modifié par le décret n° 2010-107 du 29 janvier 2010. «En toutes circonstances, le médecin doit s’efforcer de soulager les souffrances du malade par des moyens appropriés à son état et l’assister moralement. Il doit s’abstenir de toute obstination déraisonnable dans les investigations ou la thérapeutique et peut renoncer à entreprendre ou poursuivre des traitements qui apparaissent inutiles, disproportionnés ou qui n’ont d’autre objet ou effet que le maintien artificiel de la vie». Dans cet article du code de la santé, on exprime sur la souffrance et non sur la douleur, ce qui n’est pas anodin. En effet, la notion de souffrance sera plus large que la notion de douleur car la souffrance est d’ordre psychologique, incluant la détresse morale.

Enfin, pour rappel le serment d'Hypocrate affirme "Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.
Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque."

Cordialement.

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