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Contrefaçon de Médicaments sur Internet : un beau coup de filet d'Interpol

Publié par Documentissime le 15/10/2010 | Lu 7377 fois | 0 réaction

Une opération d'une semaine, du 5 au 12 octobre 2010, menée sur le territoire de 45 pays, dont la Russie, avec 76 interpellations : des moyens titanesques pour une saisie gigantesque de médicaments contrefaits. Hier, l'organisation internationale de police criminelle, Interpol, n'était pas peu fière d'annoncer la saisie de plus de 10 000 colis, contenant plus d'un million de gélules de médicaments contrefaits, qui circulaient frauduleusement sur la toile. A l'issue de l'opération menée d'une main de maître par Interpol, environ 70 personnes ont été interpellées, et plus de 2.5 millions de dollars ont été récupérés par la police.

Un business rentable

Mieux que le trafic de drogue, il y a le trafic de médicaments !

Il semblerait que ce soit désormais dépassé de proposer à des internautes, des pilules pour voir la vie en rose. Le consommateur recherche aujourd’hui des pilules pour la chimiothérapie, contre les troubles de l'érection, contre la dépression, contre le cholestérol, et pour guérir les problèmes de santé en général.

D’après Interpol, le marché du médicament sur internet est « bien plus rentable que le trafic de drogue ». Il rapporterait aux trafiquants des centaines de millions d'euros chaque année.

L’ampleur du trafic de médicaments sur internet est telle qu’une cellule ad hoc a été mise en place à Interpol pour lutter contre la  « Contrefaçon des produits médicaux ».

Hier, à Lyon, au siège d’Interpol, le chef de service de cette cellule, Aline Plançon, s'est  exprimé au cours d’une conférence de presse sur la contrefaçon de médicaments : « il n'y a pas de législation qui criminalise les contrefaçons de médicaments, du coup, les auteurs de ces trafics profitent des failles de la législation internationale. »

Aline Plançon déplore que l’infraction de contrefaçon de médicaments sur internet ne soit pas qualifiée de crime par le Code pénal.

Elle est revenue sur la saisie des médicaments contrefaits par Interpol, et s’est félicitée de la collaboration efficace des Etats : « France, Belgique, Canada, Suisse, mais aussi Cuba, Russie,  Thaïlande... 45 au total contre 8 en 2008. ».

Les saisies par Interpol ont été réalisées dans les centres de tri postaux ou chez des grossistes.

Depuis hier, une campagne de prévention et de sensibilisation en anglais a été mise en ligne sur Youtube, pour prévenir le consommateur internaute des risques liés aux médicaments contrefaits.

Selon le communiqué d'Interpol, au terme de l'opération « Pangea 3 », lancée en 2007 et visant à dépister les sites de vente de médicaments contrefaits, 694 sites ont été inspectés à travers le monde et 290 ont été fermés.

La contrefaçon sur Internet

Dans un article récent, nous constations la mobilisation des Etats européens pour contrer la contrefaçon sur Internet.

En décembre 2009, Bruxelles se disait très préoccupé par la circulation croissante de médicaments contrefaits sur le territoire européen.

D’après la Commission européenne, courant 2009, les douanes des pays membres de l'union européenne auraient saisi 34 000 000 faux médicaments.

Ainsi, des contrefaçons d'antibiotiques, de médicaments utilisés dans la lutte contre le cancer, des analgésiques, du Viagra et des médicaments anti-cholestérol, circuleraient dans toute l’Europe.

La contrefaçon de médicaments ne concerne pas uniquement les pays asiatiques, même si la plupart des médicaments contrefaits sont produits en Inde.

Aline Plançon avait en effet précisé sur ce point que « Tout le monde regarde l'Asie, mais il n'y a pas que les pays asiatiques qui sont concernés ».


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