Toyota paiera l'amende record de 16,375 millions de dollars

Publié par Documentissime le 21/04/2010 | Lu 6589 fois | 0 réaction

Nous vous informions début avril (lire l'article « Les Etats-Unis requièrent une amende maximale contre Toyota ») que l'agence de la sécurité routière américaine (NHTSA) réclamait à Toyota une amende record, pour avoir dissimulé les problèmes d'accélération de certains de ses véhicules, pendant au moins quatre mois. La société Toyota, qui avait jusqu'à aujourd'hui pour décider de faire appel de la décision, vient de faire savoir qu'elle comptait s'acquitter de l'amende record.

Cette amende d’un montant de 16,375 millions de dollars est la plus importante jamais infligée à un constructeur automobile par la NHTSA.

Le gouvernement américain se disait confiant dans le fait que le constructeur japonais accepterait de payer l'amende maximale.

En effet, la marque Toyota avait jusqu'à ce lundi 19 avril, pour décider de faire appel ou non, de la décision l’ayant condamnée au paiement de l’amende record. Si elle avait refusé de payer, elle se serait exposée à des poursuites judiciaires.

Un haut responsable du ministère des transports américains a déclaré qu’en payant l'intégralité de la pénalité civile, « Toyota accepte sa responsabilité pour avoir caché ce problème de sécurité » à l'agence de sécurité routière, « en violation de la loi ».

A ce sujet, Toyota, qui a décidé de payer l’amende,a indiqué le faire dans le but de tourner la page mais a réfuté les accusations du gouvernement américain.

Le constructeur automobile japonais rappelait, fin janvier, près de 1,8 million de véhicules de huit modèles commercialisés en Europe, pour un problème d'accélérateur.

La marque nippone avait diagnostiqué un défaut de conception de la pédale d'accélération, laquelle pouvait rester coincée. Ce problème l’avait déjà forcée à rappeler ses véhicules aux Etats-Unis, au Canada et en Chine.

Cependant le ministère américain reprochait à la marque d’avoir tardé, pendant plus de quatre mois, à faire part de cette défaillance, alors que les constructeurs ont l'obligation légale d'informer les autorités, dans un délai de cinq jours ouvrés, de tout défaut de fabrication affectant la sécurité de leurs véhicules.