SNCF France Télécom : un nouveau départ ?

Publié par Documentissime le 06/07/2010 | Lu 7931 fois | 0 réaction

La Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) et France Télécom emploient les grands moyens pour remonter dans l'estime des français. Les deux entreprises créent souvent la polémique. La SNCF est associée par les français aux grèves qu'ils subissent régulièrement pour des motifs qui échappent souvent aux usagers. Quant à l'entreprise France Télécom, elle a récemment fait à plusieurs reprises les gros titres en raison de la vague de suicide qui a sévi en son sein. Hasard du calendrier, les deux sociétés annoncent l'embauche de plusieurs milliers de personnes afin, peut-être, de redorer leur image.


Job-dating pour travailler à la SNCF

 

L’année dernière, une opération appelée « l’emploi entre en gare » avait été mise en place sur les quais de la gare de Lyon.  La SNCF avait alors proposé 300 postes à pourvoir. L’opération ayant rencontré un franc succès, la SNCF a décidé de renouveler l’expérience cette année, mais de manière plus spectaculaire.

 

Ainsi, hier et aujourd’hui, de 16 heures à 20 heures, la SNCF organise une séance de job-dating à Paris, sur la péniche le Dauphine, située près du point de l’Alma. L’objectif est simple : recruter 1.000 personnes, en Contrat de travail à Durée Indéterminée (CDI) et en alternance, à des postes aussi divers que celui de conducteur de train, d’aiguilleur, d’opérateur de maintenance, d’agent de police ferroviaire,…

 

Ainsi, en deux jours, près de la moitié des postes que la SNCF envisage de proposer en 2010 le seront dès aujourd’hui, pour l’essentiel, en Ile-de-France.

 

Les candidats aux postes salariés doivent se présenter munis de leur Curriculum Vitae (CV) et ceux aux postes en alternance, munis de leurs bulletins de notes.

 

 

Qu’est qu’un job-dating ?

 

Vous avez sûrement déjà entendu parler du speed-dating, méthode de rencontres amoureuses rapides et en série ? Le job dating, c’est la même chose, mais pour décrocher un emploi… Le but, c’est d’aller vite. Le contact entre le candidat au poste proposé et l’employeur est direct.

 

Pour la SNCF, cette méthode est efficace. Elle permet d’avoir un premier aperçu des candidats aux postes proposés et de présélectionner les personnes qui correspondent au profil recherché par la société. Si l’on consulte le site Internet de la SNCF, on comprend bien qu’il ne s’agit là que d’une première étape dans le processus de recrutement. Il ne s’agit donc pas, pour la SNCF, d’embaucher 1.000 personnes en deux jours. En effet, si le candidat rencontré lors de ces journées de job-dating correspond au profil recherché pour un poste déterminé, il sera convoqué ultérieurement pour passer des tests et entretiens plus poussés, afin que le recrutement soit de qualité.

 

 

Enfin une nouvelle stratégie chez France Télécom 

 

L’image du groupe France Télécom s’est clairement détériorée avec la vague de suicides, largement médiatisée, qui a eu lieu ces derniers mois.

 

Pour remédier à cela, le directeur général du groupe, Stéphane Richard, a décidé de mettre en place une nouvelle stratégie appelée « Conquête 2015 » dont l’objectif consiste à remettre « l’humain au cœur de l’action » (http://www.20minutes.fr/article/583449/Economie-10-000-recrutements-en-deux-ans-chez-France-Telecom.php).

 

Ainsi, 10.000 personnes devraient être recrutées par France Télécom d’ici 2012. Ce recrutement massif aurait pour but d’abaisser l’âge moyen des salariés de France Télécom qui s’élève actuellement à 47 ans, afin de redonner impulsion et dynamisme au groupe qui vient de traverser une phase pour le moins difficile.


Concernant la stratégie « conquête 2015 », Stéphane Richard a déclaré que « l'entreprise s'engage à être un groupe où il fait bon travailler grâce à une nouvelle vision des ressources humaines, un nouveau style de management et des valeurs communes ».

 

Il était temps que le groupe France Télécom réagisse aux critiques et plaintes concernant les conditions de travail dans la mesure où, rappellons-le, l’entreprise compte pas moins de 181.000 salariés.