Scandale dans les salons municipaux de Montpellier : le chef de cabinet est remercié

Publié par Julie TROUPEL le 20/09/2010 | Lu 7725 fois | 2 réactions

Au coeur de l'été 2010, le 6 août, la Maison des relations internationales appartenant à la ville de Montpellier, accueillait des mannequins de « Tendrissima Lingerie », aussi dévêtues qu'il faisait chaud, pour une séance photo. Le chef de cabinet, monsieur Charles Khoury avait donné son accord pour que ce défilé en sous vêtements et en maillots de bain se tienne dans l'arène de la municipalité. Cette autorisation lui a coûté son poste à la mairie de Montpellier.

De la culture, rien que de la culture ?

Alors que le président de l'agglomération de Montpellier, Georges Frêche, dévoile des bronzes de cinq grands hommes du siècle dernier (De Gaulle, Jaurès, Churchill, Roosevelt, Lénine), c’est une toute autre ambiance à la mairie...

C’est l’hebdomadaire « L’Agglorieuse » qui a fait exploser la bombe. En effet, le 6 août dernier, un reportage photo de « Tendrissima Lingerie » a été réalisé dans les salons et sur la terrasse de la Maison des relations internationales de la ville, une demeure située au bord de l’esplanade Charles de Gaulle, avec l'assentiment de Charles Khoury, le chef de cabinet.

Par suite, les photos des jeunes filles de « Tendrissima Lingerie » avaient été exposées sur les sites Facebook de Charles Khoury et de son frère Michel Khoury, responsable de MCK Event, société de communication et d'événementiel, dont le chef de cabinet détiendrait 49% des parts.

Ainsi, le proche collaborateur d’Hélène Mandroux, maire de la ville de Montpellier, autorise une séance privée de photographies osées et les dévoile sur son compte Facebook ! C’en est trop pour le Maire : elle vient en effet de demander à Charles Khoury de démissionner.

Le jeudi 16 septembre 2010 dans un communiqué, Hélène Mandroux déclare : « J’ai reçu ce matin, M. Charles Khoury à qui j’ai demandé de me remettre sa démission. Cette lettre m’a été remise cet après midi. Je l’ai immédiatement acceptée. »

Victime d’une machination ?

Avant de congédier son collaborateur, le maire de Montpellier a pris soin d’ouvrir une enquête administrative sur l’utilisation de la Maison des relations internationales de la ville.

Or, malheureusement pour M. Khoury, sur les photos litigieuses, les lieux de la maison publique étaient clairement identifiables et par ailleurs, les photos avaient un lien avec le site internet de Michel Khoury, le frère du Charles Khoury. En effet, deux photographies prises à la Maison des relations internationales, pouvaient être consultables au bas des pages du site du frère du chef de cabinet inquiété.

Ainsi, à la suite de cette enquête, le maire de Montpellier, vient d’obtenir la démission de Charles Khoury pour l’utilisation fautive d’un bâtiment municipal par une société privée, à des fins commerciales.

Cependant, Charles Khoury nie tout en bloc et dément notamment le lien commercial entre la société de son frère et la séance photo qui lui est reprochée.

En fait, selon l’intéressé, il s’agirait d’un complot mené dans un monde politique machiavélique : « Tout cela a été orchestré. Je me suis fait avoir. C'est une cabale montée contre moi pour atteindre le maire Hélène Mandroux dont j'étais le plus proche collaborateur », déplore-t-il.