Revenus et Niveau de vie : Des inégalités en hausse d'après une étude de l'INSEE

Publié par Documentissime le 21/04/2010 | Lu 7091 fois | 0 réaction

Une récente étude de l'INSEE met en évidence qu'en 2007, 8 millions de français vivaient en-dessous du seuil de pauvreté et qu'à l'inverse, les 1% les plus riches ont vu leurs ressources continuer à augmenter entre 2004 et 2007. On constate donc que les écarts se creusent entre les populations. Il ressort également de cette enquête que les immigrés ont un niveau de vie inférieur aux non-immigrés. Un constat qui étonne peu au regard d'une étude récemment réalisée par l'INSEE et l'INED, l'origine est le premier facteur de discrimination, 40% des personnes souffrant de discrimination étant en effet des personnes immigrées ou enfants d'immigrés.

Huit millions de personnes vivaient en France avec des ressources inférieures au seuil de pauvreté en 2007, sachant que ce seuil était fixé à cette date à 908 euros mensuels.

Les familles monoparentales, les personnes vivant dans un ménage immigré et les chômeurs sont les catégories les plus exposées au risque de pauvreté.

Le taux de pauvreté s'élève à 36 % pour les individus qui vivent au sein d’un ménage immigré. Ce chiffre est supérieur de 25 points à celui de la population des ménages non immigrés et est fortement lié à la discrimination que subit cette catégorie de personnes.

Les différences sont notamment remarquables au niveau de l'origine géographique : 14 % de moins pour les ménages dont la personne de référence est originaire de l'Union européenne et 43 % de moins lorsque celle-ci est native du Maghreb.

L'INSEE s'est également penché sur les très hauts revenus, soit le 1 % de la population qui déclare le plus de revenus à l’administration fiscale. En 2007, cela correspondait à des revenus dépassant 84.500 euros par an pour une personne seule, 177.400 euros pour un couple avec deux jeunes enfants.

Entre 2004 et 2007, les revenus moyens des très hauts revenus ont augmenté plus rapidement que ceux de l'ensemble de la population a observé l'INSEE.

Cela s’explique notamment par le fait qu’entre ces deux dates, les revenus d'activité ont augmenté en moyenne de 11 % tandis que les revenus du patrimoine montaient en flèche (+46 %) et que les revenus exceptionnels s'envolaient (+55 %).