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Bonjour maître
Merci pour votre réponse
Je suppose que c’est plutôt mal embarqué
J’ai vu pas mal de cassation sur les mêmes faits avec des vidéosurveillance illicite donc illégal ou les juges ont donc donné sans suite au dossier ex:le 20/09/2018 n•16-26482
Et d’autres encore
Et de plus sa reste de la marchandise qui été jeté donc sans intérêt pour l’employeur
J’ai pris contact avec un avocat
Pensez vous que mon dossier est défendable ?
J’ai 47 ans et 23 ans d’ancienneté dans cette entreprise
Valeur des marchandises récupérer 1850e
Merci encore pour votre soutien
Cordialement


Question posée le 07/01/2021

Par Seb

Département : Seine-Maritime (76)


Mots clés de cette question :faute d'une gravité suffisantelicenciementmode de preuvepénalprud'hommessalarié protégé

Par Henri PESCHAUD (Avocat)

Date de la réponse : le 08/01/2021

Bonjour,

Merci pour votre retour.

Pour la surveillance illicite de votre employeur, ce n'est pas un bon argument, comme je vous l'ai indiqué en droit pénal la preuve est libre. Il faut distinguer dans vos recherches de jurisprudence les décisions de la chambre sociale (prud'hommes) de la cour de cassation et ceux de la chambre criminelle (pénal).

Sur le fond, il y a une défense possible du fait de l'absence de valeur-- pour votre employeur-- des marchandises qu'il a lui même mises au rebus.

Il faut donc surtout avoir la preuve que celles-ci étaient bien dans une benne à déchets.

Votre avocat devrait vous aider efficacement sur cet aspect, à compléter par une jurisprudence sur ce qu'on appelle "les petits larcins du salarié auxquels la jurisprudence refuse en général la qualification de" faute grave".

Votre avocat vous expliquera que ce qui peut justifier le licenciement d'un salarié protégé c'est une faute "d'une gravité suffisante", c'est-à-dire une faute plus grave que celle d'un salarié ordinaire.

Donc tout n'est pas perdu.

Bonne chance

Photo PESCHAUD Henri
Henri PESCHAUD (Avocat)
7bis rue Decrès (entrée par le 7)
PARIS 75014
Cabinet : Peschaud
Tél :
Fax :

Par Henri PESCHAUD (Avocat)

Date de la réponse : le 08/01/2021

Cher Monsieur,

L'arrêt que vous citez, que j'ignorais, est en effet très intéressant car se prononçant sur une situation voisine de la vôtre, au bénéfice du salarié.

Cependant, j'attire à nouveau votre attention sur le fait que c'est un arrêt de la chambre sociale de la Cour de cassation, statuant en matière prud'homale, qui applique l'obligation pour l'employeur de faire preuve de transparence sur les moyens de surveillance qu'il met en oeuvre à l'encontre de ses salariés.

Cependant, en matière pénale (vous êtes par exemple condamné devant le juge pénal, l'affaire peut remonter jusqu'à la chambre criminelle de la même cour de cassation), la preuve est libre et peu importe que l'employeur l'ai obtenu de manière illégale.

Et la chambre criminelle n'est pas tenue par les décisions de la chambre sociale : c'est comme si la main gauche de la cour de cassation ignorait ce que fait sa main droite.

C'est ce qu'on appelle un "conflit de jurisprudence", mais votre avocat vous expliquera tout ça mieux que moi.

Il n'en demeure pas moins que, même en cas de condamnation pénale à une faible peine, voire à un simple "rappel à la loi", cette condamnation ne serait probablement pas un motif suffisant pour justifier votre licenciement aux yeux de l'inspection du travail, si votre faute n'est pas "d'une gravité suffisante".

Cordialement,

Photo PESCHAUD Henri
Henri PESCHAUD (Avocat)
7bis rue Decrès (entrée par le 7)
PARIS 75014
Cabinet : Peschaud
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