Tempête dans le Sud : un réel défi pour le Festival de Cannes

Publié par Documentissime le 16/05/2010 | Lu 6888 fois | 2 réactions

Une tempête a éclaté mardi 4 mai 2010, dans le Sud de la France et a touché en particulier les villes de Nice et de Cannes. De très grandes vagues ont causé de nombreux dégâts sur les côtes. Les installations des plages et restaurants ont été touchées par la tempête. A quelques jours du Festival de Cannes, les autorités souhaitent que ces deux communes soient classées en zone de catastrophe naturelle.

Mardi soir, une tempête s’est abattue sur la Côte-d’Azur. Des vagues de six mètres de haut se sont formées, emportant tout sur leur chemin. Malgré l’absence de blessés graves, les communes touchées par le phénomène comptent surtout des dégâts matériels. En effet, un nombre important de restaurants ont été touchés tout autant que certaines installations sur les plages. Les villes concernées sont notamment Nice et Cannes.

Alors que Cannes attend son Festival du film à partir du 12 mai 2010, les préparatifs s’annoncent désormais difficiles. Les autorités comptent bien organiser le Festival à la date prévue. Cependant, le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes Christophe Marx a déclaré sur Europe 1 que « les dégâts ont été importants, donc le festival ne se passera pas exactement comme il était prévu ».

Pour faire face assez rapidement à la situation, les deux communes ont demandées à être classées en zone de catastrophes naturelles. Si elles venaient à être déclarées en tant que telle, les victimes de la tempête pourraient être indemnisées, ce qui permettrait aux restaurants sinistrés de pouvoir engager les réparations de leurs locaux le plus vite possible, notamment en vu du Festival de Cannes.

En effet, la loi 13 juillet 1982 prévoit d’indemniser les victimes de catastrophes naturelles en se fondant sur le principe de solidarité nationale (art. L.125-1 à L. 125-6 du Code des assurances). Pour cela, il faut qu’un arrêté interministériel constate un état de catastrophe naturelle (par exemple, des inondations ou des séismes). Toutefois, le phénomène doit avoir une ampleur anormale pour être considéré en tant que catastrophe naturelle La présence d’un contrat d'assurance dommage, ou contrat « perte d'exploitation » est nécessaire.

La circulaire du 27 mars 1984 donne une liste des biens garantis, tels que les installations, les habitations, etc. Les sinistrés ont un délai de 10 jours à compter de l’arrêté, pour faire parvenir un état estimatif de leur perte s’ils ne l’ont pas fait auparavant. Ils seront remboursés dans les 3 mois suivant leur déclaration.

Dans l’hypothèse où l’état de catastrophe naturelle venait à être reconnu, il reste cependant peu probable que la reconstruction des installations de la croisette puisse être réalisée à temps, dans un délai record d’une semaine…