Mauvaise nouvelle pour les victimes de Xynthia : augmentation de la zone noire

Publié par Documentissime le 21/04/2010 | Lu 6248 fois | 0 réaction

Dans la nuit du 27 au 28 février dernier, une partie de l'ouest de la France était dévastée par la tempête Xynthia. C'est aujourd'hui, jeudi 8 avril, plus d'un mois après la catastrophe naturelle, que les sinistrés vont savoir, lors de réunions publiques, si leur habitation doit être détruite ou non. Mercredi, le gouvernement annonçait que 1 393 logements devaient être rasés. Malheureusement, depuis, les estimations officielles ont été revues à la hausse et 1 500 seraient désormais menacées de destruction.

Xynthia a essentiellement touché les régions de l’ouest, notamment la Vendée et la Charente-Maritime. Ainsi, les habitations situées dans des zones d’extrême danger, dites « zones noires » devront être détruites. Ces zones devront donc retourner à l’état naturel.

En Vendée, 915 maisons seraient situées en « zone noire », dont 241 sur la commune de l’Aiguillon-sur-Mer et 674 à la-Faute-sur-Mer.

Les villes de La-Faute-sur-Mer et de l’Aiguillon-sur-Mer, les plus meurtries par la tempête, avaient d’ailleurs été classées, en août 2005, parmi les « communes à risque » de Vendée, notamment en raison du « risque d’inondations terrestres avec enjeu humain » et, pour la première commune, du « risque d’inondation maritime avec enjeu humain ».

L’Etat a promis, concernant les biens immobiliers qui seront détruits, de les racheter selon des procédures d’acquisition à l’amiable. Ainsi, d’après les propos de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, « toute personne qui est en zone noire, dans les communes sur lesquelles nous sommes d'accord, va pouvoir faire acquérir immédiatement, à l'amiable, par l'Etat ou un organisme public, le bien à la valeur des domaines d'avant les incidents ».

L’Etat s’est également engagé à faire bénéficier les personnes devant être relogées, à un accompagnement personnalisé.

En plus des zones noires, le gouvernement a établi une cartographie de « zones jaunes » qui sont exposées à des risques mais peuvent être protégées.

Ces zones devront faire l'objet d'un programme de protection sur la base de systèmes d'alerte et d'évacuation ou de protections techniques sur les bâtiments.