Foot : Domenech licencié pour faute grave

Publié par Documentissime le 06/09/2010 | Lu 7398 fois | 4 réactions

Raymond Domenech a reçu la semaine dernière une lettre de licenciement de la Fédération française de football. Selon France Info ce dimanche, la «faute grave» a été retenue. La FFF lui reproche son comportement pendant la Coupe du Monde 2010 : «comme le fait d'avoir refusé de serrer la main de Carlos Alberto Parreira, son homologue sud-africain, ou encore sa gestion de l'affaire Anelka.» (Source : Tout le sport). Ces faits ont nui à l'image de l'équipe de France et justifient, selon la FFF, le licenciement pour faute grave de l'ancien sélectionneur de l'équipe de France.

Les reproches

Fernand Duchaussoy évoquait fin juillet les « reproches » faits à Raymond Domenech : des  « faits inacceptables, contraires à l’éthique, par exemple de ne pas serrer la main à l’entraîneur adverse ». Pour mémoire, le sélectionneur de l’équipe de France avait refusé de serrer la main de Carlos Alberto Parreira, sélectionneur de l’Afrique du Sud, lors du dernier match des Bleus au Mondial. Lui étaient également reprochés, le fait « de ne pas avoir averti le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, des événements qui se sont passés à la mi-temps de France-Mexique » et bien entendu l’affaire des insultes d’Anelka.

Le 25 aout dernier, Fernand Duchaussoy président par interim de la FFF recevait Raymond Domenech au siège de la fédération.

Le licenciement

L’information a été confirmée ce matin par France Info: « l'ancien sélectionneur de l'équipe de France a bien reçu jeudi une lettre de licenciement, adressée en recommandé, par la Fédération française de football ».

Raymond Domenech, salarié de la Direction technique (DTN), aurait reçu vendredi dernier une lettre de convocation à un entretien préalable de licenciement.

Trois griefs ont été retenus pour motiver son licenciement pour faute grave : le refus de serrer la main de Carlos Alberto Parreira à la fin du match Afrique du Sud-France (2-1), la lecture de la lettre écrite par les joueurs pour justifier leur grève d'entraînement à Knysna et la non révélation à Jean-Pierre Escalettes, alors président de la FFF, des insultes proférées par Nicolas Anelka lors de la mi-temps de France-Mexique.

Raymond Domenech, toujours salarié de la FFF, pourrait contester ce licenciement devant les prud’hommes.

Un licenciement qui va couter cher ?

L’indemnité de licenciement pourrait atteindre l’équivalent de deux ans de salaire, soit 340 000 €, selon les informations du «Parisien».

 « Il y aura probablement une négociation, cela fait partie de la procédure logique, il n’y a rien de scandaleux » selon une déclaration de Fernand Duchaussoy, intervenue la semaine dernière. Un compromis qui pourrait s’évaluer entre 1,5 et 2 millions d'euros selon le quotidien France soir. Toutefois, comme le rapporte Le Journal du Dimanche, la somme de 500 000 euros semblerait plus proche de la réalité.  

Licenciement pour faute grave : ce que dit la loi

La faute grave se définit comme celle qui rend impossible le maintien du salarié dans l’entreprise pendant la durée du préavis. Peuvent ainsi être constitutifs d’une faute grave : des injures, des comportements violents, le refus d’exécuter le travail, un abandon de poste, le harcèlement, des agissements de concurrence déloyale, etc.

Le salarié quitte l’entreprise dès réception de sa lettre de licenciement et ne bénéficie d’aucun préavis de licenciement.

La procédure : l’employeur doit convoquer le salarié à un entretien préalable. La convocation est effectuée par lettre recommandée ou remise en main propre contre décharge. L’entretien préalable ne peut avoir lieu moins de cinq jours ouvrables après la réception de la lettre.

Au cours de l’entretien préalable, l’employeur indique les motifs de sa décision envisagée et recueille les explications du salarié.

Si l’employeur maintien sa décision de licencier le salarié, il lui notifie sa décision par LRAR. Cette lettre comporte l’énoncé du ou des motifs retenus par l’employeur. Elle ne peut être expédiée moins de deux jours ouvrables après la date prévue de l’entretien préalable au licenciement auquel le salarié a été convoqué.

En cas de faute grave, le salarié licencié est privé à la fois de son indemnité de licenciement et de son indemnité compensatrice de préavis.